dimanche 23 mars 2014

Promenade autour des librairies d'Aix en Provence

Aix en Provence est depuis longtemps la plus typique des grandes villes du Sud, plus encore que sa foisonnante voisine marseillaise. Ses avenues lumineuses, ses rues pleines de charme et ses fontaines sur la moindre petite place jusqu'à celle, immense, de la Rotonde, la ville ne trahit jamais ses promesses de soleil et de dépaysement purement provençal, au gré de ses terrasses ombragées, ses boutiques luxueuses et ses nombreuses librairies.

Je vous propose une petite promenade autour de celles-ci, en souhaitant qu'elles vous inspireront pour un prochain voyage en Provence...



1) Au départ de la longue et dynamique rue des Cordeliers, on trouve la toute récente et minuscule librairie Oh ! les Papilles, spécialisée dans les livres jeunesse. Bébés, enfants, ados ou parents, livres CD, DVD ou articles de papeterie, il y a des merveilles pour tous les âges et tous les goûts ! Le petit plus : le mercredi et le samedi, les libraires organisent des ateliers de lecture ou d'activités manuelles, qui se finissent toujours sur un bon goûter.


2) Juste un peu plus loin dans la rue, la Bédérie : petite dernière parmi les librairies du centre d'Aix, elle est comme son nom l'indique spécialisée en bande dessinées de toutes sortes. Ses étroits rayons débordent de comics, mangas et autres artbooks, jusque dans la vaste vitrine qui donne en un clin d’œil un aperçu des meilleures nouveautés du moment.


3) Au bout de la rue, on débouche sur la place Richelme, où s'installe le marché 3 fois par semaine. Ici, en plein cœur de la ville, mais aussi de sa vie culturelle et littéraire, se trouve Vents du Sud, une véritable institution. Généraliste de taille moyenne, menée de main de maître par un libraire devenue figure locale aixoise, elle abrite, dans ses quelques pièces à la construction étonnante, des vendeurs bien spécialisés aux conseils avisés et aux choix judicieux.



4) En descendant les petites rues, on contourne le Palais de justice pour arriver sur la place des Prêcheurs et ses terrasses. Au milieu, le forum Harmonia mundi d'Aix. Diffusant beaucoup de petits éditeurs moins connus, c'est une librairie de petite taille mais elle possède une offre large et soigneusement sélectionnée. Surtout, la moitié de sa surface est occupée par les bacs de disques, riches de découverte pour les amateurs de classique ou de jazz.


5) En sortant, on passe directement à gauche sous une haute arcade de pierre, qui laisse apparaître un étroit passage pavé. Au bout, une fois franchie l'étroite embouchure du passage Agard, apparaît le cours Mirabeau, artère majeure et vitrine pittoresque de la ville. Tout près, on accède à la Licorne, la librairie BD de référence, connue pour ses libraires qualifiés et enthousiastes et ses fréquentes signatures. C'est un repère de passionnés, pour son grand choix de titres comme pour son sous-sol rempli de figurines, de posters et de BD d'occasions.


6) À partir de là, en profiter pour flâner tranquillement sur le cours, évitant les hordes de touristes de tout bord comme l'appel tentant des cafés, hors de prix. À peu près au centre de l'avenue, on rentrera dans la librairie Goulard, 2e plus grande de la ville. Remise à neuf il y a seulement 15 ans, elle affiche un magasin spacieux, lumineux et organisé, fort de trois entrées et autant de niveaux. Elle relie le cours Mirabeau à la petite rue Papassaudi et, de là, au centre-ville : elle se présente ainsi comme une longue allée remplie de livres, avec en son cœur un agréable coin salon et café. Elle organise beaucoup de rencontres et signatures, et se distingue par les régulières chroniques de son directeur sur France Inter, pour la Librairie francophone.

7) Juste quelques mètres après, la Librairie de Provence entretient avec Goulard une féroce concurrence, d'autant que les deux enseignes sont souvent confondues par les clients occasionnels. Installée depuis plus d'un siècle sur le cours Mirabeau, elle dispose d'une seconde sortie au fond du magasin, de trois niveaux, et une annexe universitaire dans la rue perpendiculaire. Avec ses vastes rayons bien remplis, les habitués savent qu'ils y trouveront toujours ce qu'ils cherchent, voire bien plus. Elle participe à un grand nombre de manifestations, salons et autres rencontres dans et autour d'Aix.


8) Pour achever la visite, il faudra traverser le cours Mirabeau pour prendre la rue d'en face, où se trouve la chaleureuse Book in bar, librairie internationale aixoise. Sous ses airs de vieille échoppe de bouquiniste, elle recèle en réalité d'une foule de livres dans toutes les langues imaginables : méthodes, dictionnaires, romans, polars, poésie, albums, … Le rez-de-chaussée, consacrée à la langue anglaise, est un rendez-vous incontournable pour son salon de thé, ses cheese-cakes et sa pecan-pie, pause bienvenue après tant de découvertes !


Bonne lecture et bon séjour en Provence !

mercredi 19 mars 2014

La T.V.A. dans le monde du livre



Qu’est-ce que la T.V.A. ?

La T.V.A. (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt direct sur la consommation, c’est-à-dire qu’il est supporté par le consommateur. Cet impôt est proportionnel au prix des biens auxquels il s’applique. Le taux normal de la T.V.A. est actuellement de 20% du prix de vente.

Il existe trois grands plafonds dans le calcul de la T.V.A. :

-  le taux normal, antérieurement fixé à 19,6% mais passé à 20% depuis le 1er janvier 2014 : il concerne la majeure partie des biens et services
- le taux réduit de 10% : il concerne entre autres la restauration, les produits agricoles non transformés…
- le taux réduit de 5,5% : il concerne les produits alimentaires, les livres, les billetteries de spectacle vivant, les abonnements de gaz et d’électricité…
-le taux particulier de 2,1% : il concerne les médicaments remboursables par la sécurité sociale, la redevance télévision…

Le 1er janvier 2013, le taux réduit de la T.V.A. qui était de 7% est rétabli à 5,5% pour les livres numériques ou papiers (elle est de 2,1% pour la Corse, la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion).

 
Source : ActuaLitté.com




La T.V.A applicable aux droits d’auteurs quant à elle passe maintenant de 7 à 10%.

Exemple d’application de la T.V.A. dans le monde du livre :

Un auteur qui est lui-même l’éditeur de ses propres livres est soumis à une T.V.A. de 5,5% sur la vente de ses livres mais il applique 10% de T.V.A. sur les droits d’auteurs qu’il se verse.

Un éditeur, lui, est soumis à un taux de T.V.A. pour l’État de 5,5% sur les livres qu’il propose à la vente mais il a la possibilité de déduire la T.V.A. sur les droits qu’il reverse aux auteurs, à hauteur de 10%. Ceci porte le nom de « retenue de la T.V.A. »L’auteur peut renoncer au dispositif de retenue.

Dans le régime de la retenue à la source de la TVA, auparavant, l'auteur avait un droit à déduction forfaitaire de 0,8% et à 0,4 % s'il est établi dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion) au titre de la TVA, justifié pour compenser les frais de sa création.
Maintenant, le taux qui était à 5,5% en 2012, est passé à 7%, puis à 10% en 2014. En l'espace de deux ans, le taux aura été doublé, sans que le pourcentage d'abattement pour frais ne suive la même courbe, il stagnera à 0,8% et ne sera pas doublé de la même manière, soit 1,6%

Solenne

vendredi 14 mars 2014

Les prix littéraires


Aujourd’hui j'aimerai vous parler des différent prix littéraire qui existe dans le milieu de la littérature de l'imaginaire, voici donc les plus importants.

- Le prix Hugo -  (Hugo Award) est un prix décerné chaque année pour le meilleur récit de Science-Fiction/ Fantasy anglo-saxon.
Les détenteur du prix en 2013:
         
   Roman: Redshirts – Au mépris du danger par John Scalzi
            Roman court: The Emperor’s Soul par Brandon Sanderson
            Roman Graphique: Roman graphique: Saga, Volume One, écrit par Brian K. Vaughn,             dessiné par Fiona Staples.

- Le Grand prix de l'imaginaire –  C'est un des prix les plus prestigieux dans le domaine de la littérature de l'imaginaire français.
 Les détenteur du prix en 2013:
            Roman français: Du sel sous les paupière par Thomas Day
            Roman étranger: La fille automate par Paolo Bacigalupi
            Roman jeunesse francophone: Magie secréte par Hervé Jubert
            Roman jeunesse étranger: 2013: Sous le signe du scorpion par Maggie Stiefvater


-Le prix World Fantasy- Le prix World Fantasy est un prix littéraire créé en 1975 et récompensant des œuvres de fantasy. Le vainqueur est désigné lors de la World Fantasy Convention.
 Les détenteur du prix en 2013:
            Roman: Alif l'invisible (Alif the Unseen) par G. Willow Wilson

            Roman court: Let Maps to Others par K.J. Parker
Nouvelle: The Telling par Gregory Norman Bossert
Recueil: Where Furnaces Burn par Joel Lane
Anthologie: Postscripts #28/#29: Exotic Gothic 4 par Danel Olson
Grand maître: Susan Cooper et Tanith Lee

- Le prix Nebula -  Il est décerné une fois par an par les membres de la Science Fiction and Fantasy Writers Academy of America, soit l’ensemble des auteurs américains de SF affiliés, environ 1400 auteurs aujourd’hui.
Les détenteur du prix en 2012:
                            Roman: 2312 par Kim Stanley Robinson



- Le prix Bram Stoker -  a été le premier à distinguer des œuvres de fantasy et d’horreur.
 Les détenteur du prix en 2012:
                            Roman: The Drowning Girl par Caitlín R. Kiernan
                            Premier roman: Life Rage par L. L. Soares
                            Roman pour jeunes adultes: Flesh & Bone par Jonathan Maberry
- Le Prix Merlin -  est un prix littéraire français, décerné depuis 2002, qui récompense des œuvres de fantasy francophones et fantastiques.
Les détenteur du prix en 2013:
                            Roman: Potion macabre par Cassandra O'Donnell
                            Nouvelle: Mademoiselle Edwarda par Vincent Tassy
- Le prix Utopiale - est un prix littéraire créé en 2007 pour de la 8e édition des Utopiales, le festival international de science-fiction de Nantes, avec le soutien du conseil régional des Pays de la Loire.
Les détenteur du prix en 2013:
                            Roman: Exodes par Jean-Marc Ligny


- Le prix Imaginales -  Le prix récompense les meilleures œuvres de fantasy de l'année décerné à la convention Epinal.
Les détenteur du prix en 2013:
                            Roman francophone: Le Puits des mémoires par Gabriel Katz
                            Roman étranger: L’Alliage de justice par Brandon Sanderson
                            Roman Jeunesse: Quelques minutes après minuit par Patrick Ness
                            Nouvelle: Un privé sur le Nil par Sylvie Miller et Philippe Ward
                            Prix imaginales des lycéens: Druide par Olivier Peru
                            Prix imaginales des collégiens: La Lignée (Nina Volkovitch, t.1) par Carole                 Trebor

Article de Charlotte BP2

Lola Lafon à la librairie des Marais

Lola Lafon
Lola Lafon est une auteure née en 1975 et qui est d’origine franco-russo-polonaise. Elle a été élevée à Sofia (Bulgarie), à Bucarest (Roumanie) et aussi à Paris (France). Elle a déjà publié 3 romans : Une fièvre impossible à négocier, De ça je me console et Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce. Lola Lafon est une femme politiquement engagée, notamment dans des collectifs anarchistes ou féministes. C’est également une musicienne accomplie qui a d’ailleurs déjà sorti deux albums (« … Grandir à l’envers de rien » en 2006 et « Une vie de voleuse » en 2011). Elle réalise souvent des concerts-lecture à l’occasion de la sortie de ses romans, c’est-à-dire des rencontres d’environ 1h15 où elle lit des extraits de ses récits et où elle est accompagnée d’un ou plusieurs musiciens. 

Nadia Comaneci en 1976 
aux Jeux Olympiques de Montréal.
Cette auteur, désormais connue dans le monde culturel pour ses multiples talents, était présente samedi 15 février pour une rencontre et des dédicaces à la librairie des Marais à Villefranche-sur-Saône à l’occasion de la sortie de son dernier roman intitulé La petite communiste qui ne souriait jamais. Ce roman raconte l’histoire de cette gymnaste roumaine sacrée aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. Elle avait à l’époque une quinzaine d’années, le dossard 73 et s’appelait Nadia, Nadia Comaneci. Petite fille repérée par Béla Károlyi (nom de l’entraîneur dans le livre) à Oneşti quand elle avait 8 ans. Une rencontre qui s’effectue dans le plus pur des hasards : Béla est assis sur un banc et aperçoit une fillette faire une roue sur le muret d’une cour de récré. De là, naîtra un lien très fort entre ces deux êtres, un lien presque  familial. Béla tentera de montrer son « écureuil » au monde entier  et ce, jusqu’au jour où son petit prodige réussira à dérégler un tableau de notes des Jeux en obtenant une note jusqu’alors jamais obtenu en gymnastique : le 10 !
Nadia Comaneci en 1976 
aux Jeux Olympiques de Montréal.


Ce livre très facile à lire, avec un texte vraiment  accessible à tous (sauf peut-être quelques mots ou noms en roumains) en émerveillera, je l’espère plus d’un. L’auteur nous conte ici la vie d’une petite fille au destin extraordinaire et à la vie cahotée entre le communisme roumain et le libéralisme des pays où elle effectue des compétitions. Une vie contrôlée mais néanmoins remplie de voyages et de rencontres. Les conversations entre Lola et Nadia, complètement inventées, sont criantes de vérité. Même averti en début de livre, (avant- propos p.9), on se laisse persuader par ces conversations, entre autre par leur contenu épris de réel. Cette réalité est due au fait que Lola a vécu en Roumanie quand elle était enfant et a connu le régime de Ceaușescu. 



Nadia Comaneci en 1976 
aux Jeux Olympiques de Montréal.
Ces conversations étaient, selon l’auteur, dans le but de rendre cette histoire vraie un peu plus romanesque. Lorsque je lui ai demandé  pourquoi  elle avait choisi Nadia Comaneci comme sujet, elle m’a répondu qu’elle trouvait que cette dernière réunissait plutôt bien l’ensemble des thèmes abordés dans ces précédents romans : la cristallisation de la danse et du corps, par rapport aux mouvements de la gymnastique au sol, aux mouvements dans l’air (notamment avec les barres asymétriques), au corps que l’on muscle, que l’on entretient, que l’on use, que l’on fatigue, que l’on force, parfois jusqu’à la blessure, allant de la simple entorse à une paralysie presque totale, et, dans les cas les plus extrêmes, jusqu’à la mort. Elle a également voulu évoquer la guerre froide, l’opposition entre l’Ouest et l’Est à cette époque. Une opposition pas toujours frontale, souvent cachée et sous-jacente, avec les membres des services secrets roumains qui surveillaient de très près ceux qui sortaient du territoire roumains, de peur qu’ils ne quittent le  pays.






 
La petite communiste qui ne souriait jamais est publié chez Actes Sud au prix de 21€. Un changement d’éditeur que Lola Lafon explique par la rencontre d’une nouvelle éditrice ainsi que le sentiment  qu'on atteint parfois « la fin d'une collaboration ».



Son dernier roman sorti lors de la rentrée littéraire de janvier 2014.



Article de Claudia BP1