Lola Lafon |
Lola Lafon est une auteure née en
1975 et qui est d’origine franco-russo-polonaise. Elle a été élevée à Sofia
(Bulgarie), à Bucarest (Roumanie) et aussi à Paris (France). Elle a déjà publié
3 romans : Une fièvre impossible
à négocier, De ça je me
console et Nous sommes les
oiseaux de la tempête qui s’annonce. Lola Lafon est une femme
politiquement engagée, notamment dans des collectifs anarchistes ou féministes.
C’est également une musicienne accomplie qui a d’ailleurs déjà sorti deux albums
(« … Grandir à l’envers de rien » en 2006 et « Une vie de voleuse » en 2011). Elle réalise souvent des
concerts-lecture à l’occasion de la sortie de ses romans, c’est-à-dire des
rencontres d’environ 1h15 où elle lit des
extraits de ses récits et où elle est accompagnée
d’un ou plusieurs musiciens.
Nadia Comaneci en 1976
aux Jeux
Olympiques de Montréal.
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Cette
auteur, désormais connue dans le monde culturel
pour ses multiples talents, était présente samedi 15 février pour une rencontre
et des dédicaces à la librairie des Marais à Villefranche-sur-Saône à l’occasion
de la sortie de son dernier roman intitulé La petite communiste qui ne souriait jamais. Ce roman
raconte l’histoire de cette gymnaste roumaine sacrée aux Jeux Olympiques de
Montréal en 1976. Elle avait à l’époque une quinzaine d’années, le dossard 73
et s’appelait Nadia, Nadia Comaneci. Petite
fille repérée par Béla Károlyi (nom de l’entraîneur dans le livre) à Oneşti
quand elle avait 8 ans. Une rencontre qui s’effectue dans le plus pur des
hasards : Béla est assis sur un banc et aperçoit une fillette faire une
roue sur le muret d’une cour de récré. De là, naîtra
un lien très fort entre ces deux êtres, un lien presque familial. Béla tentera de montrer son « écureuil »
au monde entier et ce, jusqu’au jour où
son petit prodige réussira à dérégler un tableau de notes des Jeux en obtenant
une note jusqu’alors jamais obtenu en
gymnastique : le 10 !
Ce livre très facile à lire, avec un texte vraiment accessible à tous (sauf peut-être quelques mots ou noms en roumains) en émerveillera, je l’espère plus d’un. L’auteur nous conte ici la vie d’une petite fille au destin extraordinaire et à la vie cahotée entre le communisme roumain et le libéralisme des pays où elle effectue des compétitions. Une vie contrôlée mais néanmoins remplie de voyages et de rencontres. Les conversations entre Lola et Nadia, complètement inventées, sont criantes de vérité. Même averti en début de livre, (avant- propos p.9), on se laisse persuader par ces conversations, entre autre par leur contenu épris de réel. Cette réalité est due au fait que Lola a vécu en Roumanie quand elle était enfant et a connu le régime de Ceaușescu.
Nadia Comaneci en 1976
aux Jeux Olympiques de Montréal.
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Ces conversations étaient, selon l’auteur, dans le but
de rendre cette histoire vraie un peu plus romanesque. Lorsque je lui ai
demandé pourquoi elle avait choisi Nadia Comaneci
comme sujet, elle m’a répondu qu’elle trouvait que cette dernière réunissait
plutôt bien l’ensemble des thèmes abordés dans ces précédents romans : la
cristallisation de la danse et du corps, par rapport aux mouvements de la
gymnastique au sol, aux mouvements dans l’air (notamment avec les barres
asymétriques), au corps que l’on muscle, que l’on entretient, que l’on use, que
l’on fatigue, que l’on force, parfois jusqu’à la blessure, allant de la simple
entorse à une paralysie presque totale, et, dans les cas les plus extrêmes,
jusqu’à la mort. Elle a également voulu évoquer
la guerre froide, l’opposition entre l’Ouest et l’Est à cette époque.
Une opposition pas toujours frontale, souvent cachée et sous-jacente, avec les
membres des services secrets roumains qui surveillaient de très près ceux qui
sortaient du territoire roumains, de peur qu’ils ne quittent le pays.
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Son dernier roman sorti lors de la rentrée littéraire de janvier 2014.
Article de Claudia BP1
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